Les fenêtres contribuent à environ 15% de la déperdition de chaleur et constituent ainsi le deuxième point de déperdition de chaleur dans un logis. Il est donc obligatoire, si l’on veut réaliser de réelles économies d’énergie, d’installer dans son logement des fenêtres qui ont de bonnes performances en matière d’isolation thermique.
Il en existe 2 types : les fenêtres à double vitrage et triple vitrage, dont le coût moyen se situe entre 150 et 350 euros le mètre carré.
Tous frais compris, cela représente une dépense de 2 000 à 8 000 euros pour changer toutes les fenêtres d’une maison. C’est un investissement important, mais heureusement, il existe une méthode simple pour alléger son budget de dépenses : il faut bien choisir ses fenêtres, demander un devis fenêtre et enfin solliciter dans la mesure du possible des aides financières.
Premiere étape : bien choisir ses fenêtres
Si l’on souhaite que le changement des fenêtres soit effectivement bénéfique, il faut absolument choisir des fenêtres isolantes dont l’efficacité est prouvée. Les modèles les plus répandus et les plus utilisés par les professionnels sont ceux des fenêtres à double et à triple vitrage. Elles peuvent être en PVC, en ALUMINIUM ou en BOIS, ou bien en support mixte (PVC/ALU, PVC/BOIS, ALU/BOIS). Ces alliages offrent des fenêtres dont les capacités d’isolation sont élevées, car elles combinent en un seul bloc tous les avantages des 2 matériaux qui composent le support.
Les fenêtres à isolation renforcée
Pour de meilleurs résultats en isolation thermique, les fabricants ont également mis au point des fenêtres à double ou triple vitrage à isolation renforcée. Ces fenêtres contiennent généralement un gaz rare comme l’Argon ou le Krypton emprisonné entre les lames de verre qui la constituent. Grâce à ce gaz, les fenêtres fonctionnent comme « un bouclier » qui maintient la chaleur à l’intérieur du logement. Bien entendu, ces fenêtres à isolation renforcée ont un coût de revient plus élevé que les modèles classiques. Toutefois, compte tenu de l’avantage qu’elles représentent, il est recommandé, si l’on a les moyens, d’opter pour ces types de fenêtres.
Les indicateurs de performance des fenêtres
Pour bien choisir ses fenêtres, il est également important de vérifier :
- Le coefficient de transmission thermique de la fenêtre Uw. C’est ce coefficient qui définit le niveau de performance en isolation de la fenêtre, et il constitue un des critères d’éligibilité aux aides financières. La valeur recommandée est la suivante : Uw ≤ 1,3W/m2.K
- Le coefficient d’apport solaire Sw. Il définit la capacité de la fenêtre à laisser passer la lumière naturelle. Sa valeur conseillée est Sw ≥ 0,3
Note : Les fenêtres certifiées ACOTHERM répondent à toutes les exigences évoquées ci-dessus et ont en plus une bonne performance en isolation acoustique. Leur indicateur de performance (thermique et acoustique) est noté Th. Il varie de Th5 à Th11, et plus le Th est élevé, plus les performances de la fenêtre sont meilleures.
Deuxieme etape : demander un devis auprès d’un professionnel RGE
Demander un devis fenêtre à un professionnel RGE présente de nombreux avantages. Pour commencer, cela permet d’avoir une idée plus claire des travaux à effectuer et d’avoir la garantie que le matériel utilisé sera conforme aux normes et respectueux de l’environnement. Ensuite, cela permet de connaître le coût exact de la dépense à réaliser, et si possible d’être éligible aux différentes aides fournies par l’Etat, les régions, les départements et les collectivités locales.
Cependant, il ne faut jamais se précipiter sur la première offre. On peut demander plusieurs devis fenêtre et comparer les différentes propositions afin de choisir la plus avantageuse. Le coût de la main-d’œuvre peut en effet varier en fonction de l’expérience du professionnel, de la région où se situe le logement, du type de fenêtre à poser, etc.
Le troisième réflexe : solliciter une aide financière
L’Etat, la région, le département et la commune disposent chacun à leur niveau d’une aide financière qu’ils apportent aux ménages qui aimeraient changer leurs fenêtres. Chaque subvention n’est accordée que sur la base d’un devis fenêtre fourni par un professionnel certifié RGE et couvre, selon le cas, jusqu’à 50% des frais d’équipement et/ou de la main d’œuvre. La bonne nouvelle, c’est que certaines de ces subventions sont cumulables, ce qui permet de réduire considérablement ses dépenses propres.
Il est tout de même important de noter que la prime de 1 350 à 3 000 euros que l’Etat délivrait personnellement a été supprimée en 2015. Il ne reste donc que le crédit d’impôt à 30%, les aides de l’ANAH, le prêt à taux zéro, la TVA à taux réduit et les aides des régions et collectivités locales.
Les aides financières pour le changement de fenêtres
Le crédit d’impôt à 30%
Le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) permet de déduire de son assiette fiscale les 30% du coût des travaux effectués pour l’amélioration énergétique de son logement. Le changement des fenêtres est heureusement pris en compte par cette aide qui est destinée aux propriétaires dont les logements principaux ont plus de 2 ans d’ancienneté.
Son taux actuel est de 30% et est valable jusqu’au 31 décembre 2015 pour une valeur de :
- 8 000 euros au plus pour une personne seule
- 16 000 euros au plus s’il s’agit d’un couple
Ces montants peuvent être majorés de 400 euros pour chacune des personnes à charge.
Note : Le CITE est délivré sous la forme d’un remboursement au demandeur. Cela signifie donc que le demandeur achève d’effectuer les travaux à ses frais, puis effectue la demande du crédit d’impôt l’année de paiement définitif de ces derniers. Il doit conserver soigneusement la facture, car c’est sur la base de cette dernière qu’il sera remboursé, « déduction faite des autres aides et subventions » qu’il a pu obtenir entre-temps.
La subvention de l’ANAH
L’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) subventionne également les travaux de changement des fenêtres au travers de son programme « Habiter mieux ». Elle apporte son soutien exclusivement aux foyers à revenus modestes ou très modestes, aux propriétaires bailleurs et aux syndicats de copropriété. Les logements sont éligibles dans le cas où ils ont plus de 15 ans d’ancienneté et s’ils ne sont pas déjà bénéficiaires d’une autre forme d’aide au moment de la demande (Eco-prêt par exemple).
L’ANAH finance entre 30 et 50% du coût de revient hors-taxe des travaux dans la limite de :
- 2 000 euros pour les propriétaires occupants très modestes
- 1 600 euros pour les propriétaires occupants modestes
L’aide de l’ANAH peut être, sous condition, majorée de 500 euros par la région, le département ou la commune dont dépend le propriétaire qui engage les travaux. Cependant, il faut attendre d’avoir une réponse définitive de l’ANAH avant de lancer le chantier de changement des fenêtres sous peine de faire invalider son dossier ou de faire face à de sérieuses difficultés.
L’Eco-prêt à taux zéro (PTZ)
L’Eco-prêt à taux zéro ou PTZ est un emprunt « à taux nul qui permet de financer sans condition de ressources les dépenses » visant à améliorer les performances énergétiques de son logement. Les personnes physiques, les sociétés civiles et les bailleurs peuvent tous demander ce prêt, à condition que le logement soit une résidence principale, une maison individuelle ou un appartement.
La durée de remboursement du PTZ est comprise entre 3 et 15 ans selon l’ampleur des travaux. La valeur de l’emprunt est plafonnée à :
- 25 000 euros pur une personne célibataire, veuve ou divorcée
- 35 000 euros pour un couple soumis à une imposition commune, et 7 500 euros complémentaires pour chaque personne à charge
Le PTZ est cumulable avec les aides de l’ANAH et celle des collectivités locales.
La TVA à taux réduit et les aides des collectivités
Dès que l’on confie le changement de ses fenêtres à un professionnel certifié RGE, on bénéficie d’une TVA à taux réduit. Ce taux était de 7%, mais en 2015, il a été révisé et varie entre 5,5% et 10% d’après la nouvelle réglementation.
Certaines collectivités et régions fournissent aussi des aides ou des primes pour la rénovation énergétique (y compris le changement des fenêtres). La valeur de ces apports financiers varie d’une région à l’autre ou d’une collectivité à l’autre. Pour être certain de ne pas manquer cette opportunité, il faut tout simplement se rendre au Point Rénovation Info Service de sa commune. Les conseillers qui y travaillent donnent des informations pratiques sur les différentes aides disponibles et peuvent même aider pour les démarches à effectuer. Ils ont généralement à leur disposition une liste des professionnels certifiés RGE qui exercent dans la région, et ils peuvent aussi indiquer comment s’y prendre pour bénéficier et cumuler le maximum de subventions.
Note : Dans certaines régions, l’obtention d’une subvention est conditionnée au respect de contraintes supplémentaires. En Poitou-Charentes par exemple, il est exigé que les travaux soient confiés à un professionnel certifié Qualibat. Le logement doit avoir plus de 2 ans, et le demandeur doit avoir un plafond de revenus de 40 000 euros s’il est seul, ou de 80 000 euros s’il s’agit d’un couple. L’aide en elle-même est un prêt de 8 000 euros pour l’installation d’un vitrage renforcé.